Dans un contexte où les technologies numériques favorisent la traçabilité des échanges et tandis que se répand l'appréhension d'une surveillance globale, le citoyen pourrait craindre que ses télécommunications soient bien davantage écoutées ou écoutables par l'État Big Brother qu'à l'époque des « bretelles » sur téléphones filaires. Or, sans même parler des progrès des protections légales, ce scénario cauchemar « panacoustique » se heurte à la complexité des protocoles et vecteurs de communication, comme aux stratégies d'anonymisation ou de furtivité contre (...) les écoutes légales. En revanche, des acteurs privés, souvent criminels, exploitent les failles sécuritaires notamment des téléphones mobiles des nouvelles générations; truands ou officines peuvent souvent savoir ce que le juge d'instruction ne pourra découvrir, tandis que le matériel d'espionnage privé se banalise. Ce phénomène pose des questions politiques concernant la souveraineté et le contrôle des moyens de violer les secrets.In a context where digital technologies are making it easier to keep track of various types of communication, with attendant fears of globally expanding surveillance, citizens may well suspect that their telecommunications are, or are capable of, being monitored to a much greater extent by the Big Brother State than in the days when surveillance was limited to wiretaps on landlines. However, this nightmare "globalphone-tapping" scenario has to contend not only with advances in legal protection but also with the complexities of communication protocols and vectors and with the various counter-measures that have developed to secure anonymity against legal eavesdropping. However, private groups, often with criminal intent, are becoming adept at exploiting security loopholes, especially in late-generation mobile phone systems. Criminals and shady commercial establishments can often find information that no magistrate would have access to, while private surveillance equipment is becoming available practically over-the-counter. All these developments raise political issues of sovereignty and control over means of violating privacy. (shrink)

l'évolution de la pensée religieuse du néo-hegelien anglais Bernard Bosanquet François Houang, Jiacheng Huang. acquis, le bien accompli, ici sur cette terre qui est la nôtre » 1. Or, l'idée de récompense entraîne inévitablement comme ...

Etienne-François Geoffroy, l’un des chimistes français les plus importants du début du XVIIIe siècle, entretenait des relations régulières avec l’Angleterre. Il était chargé de développer les échanges entre l’Académie royale des sciences et la Royal Society de Londres. Quand il publia sa « Table des rapports entre les substances chimiques » en 1718, Fontenelle et quelques autres lui reprochèrent d’avoir introduit en chimie le système des attractions newtoniennes. Mais en fait, Geoffroy s’est toujours tenu à l’écart aussi bien du (...) mécanisme cartésien que du newtonianisme, le recours aux expériences et à la littérature alchimique constituant ses seules sources d’inspiration. Geoffroy apparaît ainsi comme le représentant d’une chimie empirique, soucieuse de conserver l’autonomie de sa discipline. (shrink)

Au début du XVIIIe siècle, une querelle éclate entre deux chimistes français à propos de la fabrication artificielle du fer. C’est en fait un conflit entre une interprétation mécaniste des processus chimiques et une approche plus traditionnelle, soupçonnée d’emprunter ses thèses à l’alchimie, mais qui sera pourtant à l’origine de la table des affinités qui sera adoptée par tous les chimistes jusqu’au début du XIXe siècle.

Par leur titre même, Les affinités électives de Goethe renvoient à la doctrine chimique des rapports entre différents corps qui, à partir des travaux d’Etienne-François Geoffroy en 1718, s’impose comme théorie dominante dans la chimie du XVIIIe siècle. Goethe ne se contente pas d’une simple analogie entre les attirances amoureuses qui font et défont les couples et les opérations chimiques qui règlent les liaisons et les précipitations des substances chimiques. Son excellente connaissance de la tradition chimique et alchimique le (...) conduit à considérer l’affinité comme une loi de la nature produisant aussi bien ses effets en chimie que chez les êtres vivants et dans le psychisme. (shrink)

Résumé Le mode d’organisation par problèmes qui caractérise les Éléments de Géométrie d’Alexis Clairaut (1741) trouve plausiblement son origine dans l’introduction d’une catégorie éditoriale nouvelle dans une des éditions françaises des huit livres d’Euclide par le père Jésuite Claude-François Milliet-Dechales (1677) : celle des « Usages » adjoints à certaines propositions. La transformation de cette nouveauté éditoriale dans les commentaires de Jacques Ozanam au texte de Dechales en 1690, puis sa réélaboration dans son Cours mathématiques de 1693, conduit à (...) un dispositif d’introduction à la géométrie très proche de ce que proposera ensuite Clairaut, moyennant plusieurs simplifications drastiques. Cette reconstruction est étayée par la lecture que proposera plus tard La Chapelle, dans ses Institutions de Géométrie (1746) aussi bien des « Usages » de Dechales et d’Ozanam que de la méthode d’exposition de Clairaut. Nous montrons au passage que La Chapelle s’inspire largement de cette dernière. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:François H. Lapointe PHILOSOPHY AND LITERATURE: A BIBLIOGRAPHIC SURVEY ThL· survey is limited to articles written in English that have appeared in journals published between 1 January 1974 and 31 December 1976. Abbott, Don. "Marxist Influences on the Rhetorical Theory of Kenneth Burke." Philosophy and Rhetoric 7 (1974): 217-33. Abel, Lionel. "Jacques Derrida: His 'Difference' With Metaphysics." Salmagundi no. 25 (1974): 3-21. Adamowski, T. H. "Character and Consciousness: (...) D. H. Lawrence, Wilhelm Reich, and Jean-Paul Sartre." University of Toronto Quarterly 43 (1974): 31 1-34. Adams, D. J. "Style and Social Ideas in Jacques le fataliste." Studies in Voltaire & the Eighteenth Century 124 (1974): 231-48. Adams, Hazard. "Contemporary Ideas of Literature: Terrible Beauty or Rough Beast?" Contemporary Literature 17 (1976): 349-77. Adorno, Theodor W. "Lyric Poetry and Society." Telos no. 20 (1974): 56-71. Ages, Arnold. "Bonald and the Jews." Revue de l'Université d'Ottawa 44 (1974): 32-43. Allen, Diogenes. "The Experience of Existence: Jean-Paul Sartre and Iris Murdoch." International Philosophical Quarterly 14 (1974): 181-87. Allen, Marcus. "Character Development in the Oreste of Voltaire and Les Mouches of Jean-Paul Sartre." CLA Journal 18 (1974): 1-21. Alter, Jean. "A (Terrorist) System of the Novel." Diacritics 6 (1976): 10-15. Altieri, Charles. "Wittgenstein on Consciousness and Language: A Challenge to Derridean Literary Theory." MLN 91 (1976): 1397-1423. Altieri,Charles. "Wordsworth's 'Preface' as Literary Theory." Criticism 18 (1976): 122-146. [On Wordworth and Wittgenstein.] Ames, Van Meter. "Art for Art's Sake Again?" Journal of Aesthetics and Art Criticism 33 (1975): 303-307. Appleman, Philip. "The Dread Factor: Eliot, Tennyson, and the Shaping of Science." Columbia Forum, N. S. 3 (1974): 32-38. Armstrong, Paul B. " E. M. Forster's Howard's End: The Existential Crisis of the Liberal Imagination." Mosaic 8 (1974): 183-99. Arnold, A. James. "La Condition humaine as Nietzschean Tragedy." Mélanges Malraux Miscellany 6 (1974): 15-24. 366 François H. Lapointe367 Aronson, Ronald. "L'Idiot de la famille: The Ultimate Sartre?" Telos no. 20 (1974): 90-107. Arthos, John. "Du Bartas, Petrarch and the Poetry of Deism." Rice University Studies 60 (1974): 1-17. Artz, Johannes. "Newman as Philosopher." International Philosophical Quarterly 16 (1976): 263-88. Ausmus, Harry J. "Schopenhauer's Philosophy of Language." The Midwest Quarterly 18 (1977): 169-86. Ayala, Francisco. "Ortega y Gasset, Literary Critic." Critical Inquiry 1 (1974): 395-414. Bakalar, H. Nicholas. "The Cartesian Legacy to the Eighteenth-century Grammarians." MLN 91 (1976): 698-721. Barnes, Hazel. "Apotheosis and Deification in Plato, Nietzsche and Huxley." Philosophy and Literature 1 (1976): 3-24. Baron, Dennis E. "Role Structure and the Language of Literature." Journal of Literary Semantics 4 (1975): 43-52. Barooskian, Vahan D. "The Aesthetics of the Russian Revolutionary Theatre 1917-1921." British Journal of Aesthetics 15 (1975): 99-117. Bart, B. F. "Hypercreativity in Stendhal and Balzac." Nineteenth Century French Studies 3 (1974-75): 18-39. Barthes, Roland. "An Introduction to the Structural Analysis of Narrative." New Literary History 6 (1975): 237-72. Bashford, Bruce. "The Rhetorical Method in Literary Criticism." Philosophy and Rhetoric 9 (1976): 133-46. Bass, Alan. "Time and the Witch: Femininity, Metapsychology and the Temporality of the Unconscious." MLN 91 (1976): 871-912. Bassett, Sharon. "Towards a Critique of Romanticism: Wordsworth, Pater and the 'Anima Mundi'." Criticism 17 (1975): 262-75. Batchelor, R. "Literature, Society and the Concept of Revolt." European Studies Review 5 (1975): 395-427. Battin, M. Pabst. "Aristotle's Definition of Tragedy in the Poetics, Part 1." Journal of Aesthetics and Art Criticism 33 (1974): 155-70, and Part II in Ibid. 33 (1975): 293-302. Bauer, George. "Sartre and the 'Sugars' of History." L'Esprit Créateur 15 (1975): 377-86. Baumgarten, Murray. "The Historical Novel: Some Postulates." Clio 4 (1975): 173-82. Beauchamp, Gorman. "Gulliver's Return to the Cave: Plato's Republic and Book IV of Gulliver's Travels." The Michigan Academician 7 (1974): 201-10. Bennett, Jonathan. "The Conscience of Huckleberry Finn." Philosophy 48 (1974): 123-34. Benzon, William. "Cognitive Networks and Literary Semantics." MLN 91 (1976): 952-82. Bergonzi, Bernard. "A Grid of Codes: Views of Structuralism." Encounter 45 (1975): 52-58. Berry, Wanda Warren. "The... (shrink)

Prenant pour fil conducteur les écrits de Jean-Marie Vaysse et de Bernard Mabille, l’article examine la manière dont le « retournement » heideggérien de l’hégélianisme a pu lui-même être « retourné » grâce à une lecture de Hegel libérée des préjugés qui l’affectent usuellement, et dont Heidegger lui-même ne s’est pas complètement libéré. De la sorte se dessine la voie d’une autre Kehre, plus radicale, en un sens, que celle de Heidegger.

Le 31 mai 1703, Étienne-François Geoffroy, qui était alors chimiste à l’Académie royale des sciences, soutint une thèse de médecine présidée par Guy-Crescent Fagon à la Faculté de médecine de Paris sous le titre An medicus, Philosophus Mechanico-Chymicus? S’appuyant notamment sur les travaux de Varignon pour la mécanique et de Homberg pour la chimie, Geoffroy montre que le corps humain n’est pas seulement une merveilleuse machine hydrostatique, mais aussi une machine d’un ordre supérieur, dont seule la chimie peut rendre (...) compte de certaines opérations. Comme Hippocrate lui-même l’aurait suggéré, selon une lecture quelque peu anachronique, le bon médecin, loin de devoir choisir entre mécanique et chimie, doit au contraire user de leur nécessaire complémentarité pour comprendre le fonctionnement du corps humain. (shrink)

"Repartir d'une lecture à nouveaux frais de la Métaphysique d'Aristote en essayant de prêter l'oreille à la manière dont elle parle en grec, tel est le projet de ce livre. Cela veut dire d'abord oublier ce qui nous a été transmis si longtemps dans le latin de la scolastique médiévale. C'est se donner la chance de rencontrer une pensée à même la langue. On comprend alors que le mot eidos ne peut pas se traduire par "idée" : il désigne avant (...) tout le "visage" que quelque chose ou quelqu'un tourne vers nous, de même le mot theoria renvoie, lui aussi, à la vue d'un spectacle qui s'offre à nous. Si les fameuses "catégories" d'Aristote sont dépendantes des structures de la langue grecque, ce n'est pas une limite : c'est une chance dont Aristote se saisit pour avancer dans la pensée de l'être. Ce parcours au plus près de la langue ne se réduit pas à un monologue au sein de la seule parole occidentale mais s'ouvre à une confrontation entre la Grèce et la Chine sur les pas de François Julien : comment entendre sans conflictualité un tel vis-à-vis entre une pensée non métaphysique du Grand Procès (Tao) ou de la "propension des choses", et une histoire de la métaphysique dont Aristote est une prestigieuse entame et dont le philosophe sinologue voudrait nous délivrer?"--Page 4 of cover. (shrink)

Par l'auteur de la Soft-Idéologie, un éclairage total des moyens actuels de censure de masses. La face obscure de la société mondiale du tout-communication enfin révélée dans ses moindres détails. Pourquoi les convictions de ceux que l'on appelle les " élites " ne séduisent plus les masses? Comment une guerre idéologique, que les libéraux avaient l'habitude de remporter, a finalement basculé en faveur du camp conservateur? En quoi les nouvelles technologies ont-elles été les premiers outils de ce renversement? Pour comprendre (...) ce phénomène à l?œuvre, François-Bernard Huyghe part d'un constat : la gestion économique de droite alliée à des références morales de gauche se heurtent au mécontentement populaire.0Ce qui ne serait rien si ce couple ne menait à l'effondrement de la crédibilité des appareils politiques, culturels et médiatiques. C'est donc à une " crise de la séduction " à laquelle nous assistons, et dont Emmanuel Macron est l'avatar. Les promoteurs de " la société ouverte " ont accumulé des erreurs qui ont non seulement conduit à leur effacement, mais ont aussi détruit un logiciel idéologique qu'il leur faudra, à terme, renouveler.0Diagnostic lucide et sans concession, ce livre est aussi le savant exposé des moyens mis en œuvre par les deux camps idéologiques pour imposer leur hégémonie. (shrink)

Cet ouvrage reprend l'essentiel des discours prononces et des communications presentees lors du colloque qui s'est tenu le 16 novembre 2001 a l'Institut Superieur de Philosophie en l'honneur des 80 ans de Jean Ladriere. On y trouve, outre les discours de Marcel Crochet, Gilbert Gerard et Michel Molitor, une contribution importante de Jean Ladriere et des communications de Stanislas Breton, Bernard d'Espagnat, Dominique Lambert, Jean-Francois Malherbe, James Pembrun, Andre Van de Putte et Philippe Van Parijs. Toutes les interventions portent (...) sur la problematique de la rationalite - un theme central et unificateur de l'oeuvre philosophique de Jean Ladriere - dans les domaines de l'histoire de la philosophie, la philosophie sociale et politique, la philosophie du langage, la philosophie des sciences et la theologie. L'ouvrage se termine par une interview de Jean Ladriere par Philippe Van Parijs.". (shrink)

Qu'y a-t-il de commun entre les musiques de tous les temps et de toutes les cultures? Peut-on repérer des formes sonores identiques? Existe-t-il des principes d'organisation similaires?François-Bernard M‚che reprend ici la question des universaux en musique et montre en quoi le jeu musical est un jeu poétique et naturel, qui s'esquisse déjà dans le monde animal. On comprend mieux dés lors que l'homme puisse éprouver des émotions aussi intenses à l'écoute et au maniement des sons. On comprend mieux, (...) aussi, que la musique puisse être une sorte de lieu-test pour la distinction entre nature et culture. Compositeur et musicologue de réputation internationale, professeur à l'EHESS, François-Bernard M‚che a reçu le Grand Prix national de la Musique pour l'ensemble de son œuvre. (shrink)

There is a sort of natural closeness between Sartre and violence. Many have claimed that Sartre was fascinated by violence. Authors as diverse as Michel-Antoine Burnier and Mohamed Harbi have criticised the violence in Sartre, and even Bernard-Henri Lévy sees in Sartre's preface to Fanon's Les Damnés de la Terre a 'Sartre possédé'. Unlike these authors, we claim that Sartre was in no way fascinated by violence. In his eyes, violence was an historical fact that was characteristic of his (...) time and which he, personally, discovered at an early age. What is more, Sartre's violence is situational. If he discovered the world in books, it was also in books that he discovered violence. Books and history were the melting pots of a violence that haunts Sartre's work. The historical situations in which he found himself explain the omnipresence of violence in his work. (shrink)